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Les cotisations d’une.e micro-entrepreneur.e

Les cotisations d’une.e micro-entrepreneur.e

Les côtisations d’un.e 

Micro-entrepreneur.e

Les côtisations

Les entrepreneurs, au même titre que les salariés, sont soumis à des obligations en termes de cotisations sociales et fiscales. Le régime des cotisations sociales et fiscales diffère cependant dans l’application et la mise en place. Ces différences s’expliquent par la particularité du travail indépendant qui, contrairement aux salariés, ne peut pas voir d’employeur lui prélever ces cotisations.

Penchons-nous aujourd’hui sur les cotisations que doit  payer un entrepreneur. Un focus sera fait sur les micro-entrepreneurs qui seront le sujet de cet article.

Les cotisations en micro-entreprise
Les auto-entrepreneurs sont redevables de deux types de cotisations, les cotisations sociales et les cotisations fiscales. Les cotisations sociales correspondent aux cotisations qui seront notamment versées à l’URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocation familiale), et qui ouvriront des droits dont nous parlerons plus loin. Les cotisations fiscales correspondent avant tout, mais pas seulement, elles, à l’impôt sur le revenu dont le recouvrement diffère selon les choix du micro-entrepreneur.

Les cotisations du micro-entrepreneur
Comme précisé plus haut, l’URSSAF joue un rôle prépondérant dans le recouvrement des cotisations sociales des entrepreneurs. C’est elle qui va récupérer les déclarations de chiffres d’affaires des micro-entrepreneurs, appliquer le taux correspondant à cette déclaration pour ensuite recouvrer la cotisation équivalente.

Comment ce taux est calculé ?
Dans le régime micro-social, le calcul des cotisations est simplifié. On va appliquer un taux fixe qui va dépendre de la catégorie à laquelle appartient l’activité de la micro-entreprise. Il existe 4 catégories possibles et certaines de ces catégories se voient appliquer les mêmes taux.

Les taux mentionnés dans le tableau ci-dessus sont ceux que l’URSSAF appliquera au chiffre d’affaires du micro-entrepreneur pour calculer la cotisation sociale à verser.

Le calcul ne s’arrête cependant pas là, il faut ajouter un petit pourcentage qui correspond à la cotisation qui ouvre au droit au congé de formation professionnelle (CFP). Ce pourcentage s’additionne à celui de la cotisation sociale et dépend lui aussi de la catégorie d’activité de la micro-entreprise.

Voici les taux applicables pour la cotisation CFP :

  • Activités de ventes et assimilées : 0,1% du CA
  • Prestation de services BNC (commerciale) et activité libérale : 0,2% du CA
  • Prestation de services BIC (artisanale) : 0,3% du CA

Petit exemple d’apllication pour comprendre le calcul :

Ma micro-entreprise M-E appartient à la catégorie des activités de ventes at assimilées, elle a effectué un chiffre d’affaires de 4000€ sur le mois X, son taux de cotisations sociales sera le suivant :

12,8% de cotisations sociales + 0,1% de cotisation CFP = 12,9% au total
On applique ce taux pour calculer ce que je dois verser à l’URSSAF : 
4000€ x 0,129 (ou 12,9%) = 516€. Ce montant est donc celui que je devrais verser à l’URSSAF pour le mois X.

Comment payer ses cotisations ?

Afin de payer la cotisation due, il faut au préalable que le micro-entrepreneur déclare les recettes qu’il a encaissé sur le mois ou sur le trimestre (dépendant du choix de paiement mensuel ou trimestriel).

Cette déclaration se fait en ligne sur www.autoentrepreneur.urssaf.fr ou sur l’application de l’URSSAF.
Une fois déclaré, le montant de vos cotisations sera automatiquement calculé donc le micro-entrepreneur n’a pas à effectuer ce calcul.

Les cotisations calculées seront ensuite prélevées directement sur le compte bancaire à l’aide des coordonnées émises par le micro-entrepreneur.

En cas de chiffre d’affaires nul, vous n’avez aucune cotisation à payer.
Attention, la déclaration reste cependant obligatoire. Si vous ne respectez pas cette formalité, vous encourez une pénalité de 49 € pour chaque déclaration manquante.
Les cotisations sociales ne sont cependant pas les seules cotisations que doivent payer les micro-entrepreneurs, ces derniers sont aussi soumis à des cotisations fiscales.

Les cotisations fiscales du micro-entrepreneur
Les micro-entrepreneurs sont redevables de deux types de cotisations fiscales, l’impôt sur les revenus (IR) et la cotisation foncière des entreprises (CFE).

Concernant l’impôt sur les revenus, il peut être prélevé selon deux méthodes dont le choix appartient au micro-entrepreneur. Le versement libératoire ou le prélèvement à la source.

Dans le cadre du versement libératoire, l’impôt sur les revenus, de la même manière que les cotisations sociales, est un taux fixe qui dépend également de la catégorie d’activité de la micro-entreprise. Dans ce cas-là, le taux de son impôt sur les revenus s’ajoutera à ceux des cotisations sociales, et le micro-entrepreneur s’acquittera de son impôt sur les revenus dans le même temps où il effectuera le paiement de ses cotisations sociales.

Reprenons l’exemple plus haut avec la micro-entreprise M-E et le chiffre d’affaires de 4000€ : 

Le calcul précédent était de 4000€ x 0,129 (ou 12,9%) = 516€. Avec le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, il faudra ajouter le taux applicable ici aux activités de ventes et assimilées. Ce taux est de 1%. Le calcul devient donc celui-ci :
4000€ (CA) x (0,129 (Cotisations sociales) + 0,01 (versement libératoire de l’IR)) = 556€ Voici le montant que je devrais à l’URSSAF sur le mois X pour mes cotisations sociales et fiscales.

Voici le tableau des taux applicables en ajoutant le versement libératoire (Il ne faut cependant pas oublier d’ajouter le taux CFP).

Dans le cadre du prélèvement à la source, l’impôt sur les revenus de l’année en cours prend la forme d’acomptes directement prélevés chaque mois ou chaque trimestre sur le compte de l’auto-entrepreneur. Pour calculer le montant de ces acomptes, l’administration se base sur la dernière situation connue des services fiscaux auquel elle applique un taux de prélèvement.

Il est bon de savoir que la situation n’est pas figée. En effet, un micro-entrepreneur a la possibilité de modifier ces acomptes en cours d’année. Cela permet au micro-entrepreneur d’adapter le montant des acomptes à sa situation réelle (l’un des avantages du prélèvement à la source). 

Si la micro-entreprise génère plus de revenus, le micro-entrepreneur pourra augmenter le montant de ses acomptes pour éviter une régularisation trop importante, et à l’inverse il pourra diminuer le montant de ses acomptes si ceux-ci sont trop élevés par rapport à la situation réelle de l’entreprise.

Comment les modifier ?

Pour cela, il faut se rendre sur le site impot.gouv.fr.
Il faut ensuite se rendre sur son espace particulier dans la rubrique « Gérer mon prélèvement à la source ». Puis cliquer sur « Gérer vos acomptes », et ensuite choisir le montant qui doit être prélevé chaque mois ou chaque trimestre.

La prise en compte ne sera pas immédiate, mais elle se fera sous 3 mois au maximum.

Concernant le choix mensuel ou trimestriel, le prélèvement mensuel est le prélèvement par défaut. Afin de changer cette périodicité, il faut en faire la demande, le changement ne s’appliquera que l’année suivante car la périodicité ne peut changer en cours d’année.

Un dernier point sur les acomptes, il est possible de les reporter s’ils représentent une charge trop importante mais qu’on ne souhaite pas les modifier. Ce report fera passer une mensualité sur le mois suivant, et la demande de report est limitée à 3 reports dans l’année dans le cadre de prélèvements mensuels. 

Pour le report d’un trimestre sur l’autre, celui-ci est possible mais seulement une fois par année.

Parlons maintenant de la cotisation foncière des entreprises. 

La CFE est un impôt local dont sont redevables les entreprises et in extenso, les micro-entreprises. Elle se règle dans la commune où est domiciliée l’activité de la micro-entreprise.

Pour la calculer, il faut d’abord savoir si le micro-entrepreneur possède un local professionnel ou s’il n’en possède pas. 

Dans le premier cas, celui où le micro-entrepreneur possède un local professionnel :

  • La commune (ou l’EPCI) va fixer un taux d’imposition et fera l’objet d’un vote. Il est aux alentours généralement de 1%
  • On va ensuite multiplier au taux d’imposition, la base d’imposition. Elle se calcule suivant la valeur locative des biens utilisés par votre micro-entreprise au cours de l’année N-2 (par exemple, pour la cotisation due en 2020, ont été pris en compte les locaux utilisés en 2018). Cette base varie selon le nombre de m² utilisés ou encore le chiffre d’affaires que vous avez réalisé en N-2.

Dans ce premier cas la CFE se résume à un ce calcul :

CFE = Taux d’imposition x la Base d’imposition 

Dans le deuxième cas où le micro-entrepreneur ne possède pas de local professionnel :
On va remplacer la base d’imposition par une base minimale, celle-ci est calculée en fonction du chiffre d’affaires en N-2.

Barème de la base minimum de CFE en fonction du chiffre d’affaires ou des recettes

Chiffres d’affaires ou recettes Base minimum (CFE due au titre de l’année 2020)
jusqu’à 10 000€ Entre 221€ et 526€
Entre 10 001 et 32 600€ Entre 221€ et 10 050€
Entre 32 601 et 100 000€ Entre 221€ et 2207€
Entre 100 001€ et 250 000€ Entre 221€ et 3679€
Entre 250 001€ et 500 000€ Entre 221€ et 5254€
A partir de 500 001€ Entre 221€ et 6833€

Le calcul de CFE sera donc le suivant :

CFE = Taux d’imposition x Base minimale

Il existe cependant des réductions de cette base minimale :

  • 0 % pour toutes les nouvelles entreprises l’année qui suit celle de leur création 
  • 75 % pour les artisans qui emploient un salarié 
  • 50 % pour les artisans qui emploient 2 salariés 
  • 25 % pour les artisans qui emploient 3 salariés
  • Pour certaines activités saisonnières, en proportion du temps d’inactivité 

Il faut ajouter aux réductions, les possibles exonérations de CFE. Ces exonérations répondent à ces différents cas :

  • L’année de création d’activité de la micro-entreprise
  • Un chiffre d’affaires nul l’année qui suit l’année de création de la micro-entreprise
  • Un chiffre d’affaires inférieur à 5000€
  • Exonération pour les activités artisanales et assimilés (3 conditions : travail manuel prépondérant, pas de spéculation sur la matière première, ne pas utiliser des installations qui constitueraient la part principale de rémunération)
  • Exonération temporaire dépendant de la zone d’implantation, notamment exonération de 5 années en Quartier Prioritaire Politique de la Ville.
  • Demande de remise gracieuse si les difficultés empêchent la micro-entreprise de payer sa cotisation.

Pour finir comment payer la CFE ?

Il faut pour commencer, remplir la déclaration initiale de CFE. Ce document est envoyé par courrier par le service des impôts , ou à télécharger si le micro-entrepreneur ne l’a pas reçu.

Attention, cette étape est importante si le micro-entrepreneur souhaite bénéficier de l’exonération de début d’activité. Ensuite il vous faut créer l’espace professionnel sur le site impots.gouv.fr, c’est ici que le micro-entrepreneur recevra son avis d’imposition CFE et effectuera le paiement de celle-ci.

Une fois l’espace créé, le micro-entrepreneur pourra consulter son avis CFE et effectuer le paiement de celle-ci.
Le paiement doit être fait avant le 15 décembre de chaque année. Il est possible de mettre en place un prélèvement automatique, soit à échéance (le prélèvement s’effectuera après la date limite de paiement), soit mensuellement (le prélèvement se fera de janvier à octobre tous les 15 du mois).

L’APEE s’inscrit dans une logique de conseils auprès des micro-entrepreneurs, afin de leur garantir une bonne compréhension de leurs droits et obligations vis-à-vis des cotisations sociales et fiscales. Ainsi, la bonne compréhension de ces droits et obligations doit permettre aux micro-entrepreneurs de mieux appréhender la gestion de leur entreprise et de parer aux éventuelles difficultés à venir.

Des questions sur les cotisations sociales, fiscales ou des conseils juridiques ?

Contactez-nous : conseil-juridique@apee-na.org

Votre autonomie est inscrite dans l’ADN de notre projet associatif.

L’accompagnement socio-professionel en EITI

L’accompagnement socio-professionel en EITI

L’accompagnement

Socio-professionnel en EITI

Quelles sont les caractéristiques de nos vingt-deux chefs d’entreprise?

Structure de l’Insertion par l’Activité Economique, L’EITI se démarque des autres SIAE de par le profil de ses bénéficiaires qui sont tous entrepreneurs.

Majoritairement inscrits sous le statut d’auto-entrepreneurs avec une moyenne d’âge située entre vingt-cinq et trente-cinq ans, ils sont vingt hommes et deux femmes.

La majorité d’entre eux sont en recherche d’emploi depuis plus de vingt-quatre mois, et réside hors quartier prioritaire de la ville.

Principalement titulaires d’un niveau d’études CAP/BEP, la majorité d’entre eux entreprend dans le secteur du bâtiment en qualité d’artisan.

Pour au moins cinq d’entre eux, ils n’ont pas été scolarisés en France, et certains rencontrent des difficultés de lecture, d’écriture,  et/ou d’expression et compression en langue française.

Nous souhaitons proposer à ces entrepreneurs un parcours de formation linguistique à visée professionnelle, afin de leur permettre une meilleure compréhension des  aspects techniques, administratifs et juridiques liés à leur statut de chef d’entreprise.

En partenariat avec une autre SIAE du territoire poitevin, nous envisageons de mettre en œuvre ce projet à compter du mois de septembre.

La montée en compétences et l’autonomie de nos entrepreneurs s’inscrit dans l’ADN de notre association.

La formation professionnelle

La formation professionnelle

La formation

professionnelle

La formation professionnelle

La montée en compétences des entrepreneurs représente un enjeu majeur, car la notoriété de l’entreprise repose sur plusieurs facteurs : la posture de l’entrepreneur, son savoir être, mais aussi et surtout son savoir-faire.

Si les entreprises souhaitent se développer, la formation et l’acquisition des gestes professionnels est indispensable, sur les thématiques identifiées suivantes :

  • Le volet gestion d’entreprise (établir un prix d’intervention, un devis, une facture)
  • Le volet commercial : communiquer, adapter sa posture, prospecter de nouveaux clients
  • Le volet financier : déclarations URSSAF et fiscales, budgétiser et anticiper des revenus et charges

Faute de compétences suffisamment maîtrisées (lavage de vitre, métallisation des sols, etc.), ou d’habilitations manquantes (certification amiante, habilitations électriques, etc.) certaines entreprises ne peuvent pas se positionner sur certains chantiers.

Face à ce constat, l’APEE souhaite mettre en œuvre et déployer l’AFEST (action de Formation en Situation de Travail). L’AFEST solutionnerait les objections à la formation : elle se déroule en situation de travail donc sur les chantiers, elle permet d’évaluer les compétences grâce à des outils formalisés (création de grilles d’évaluation, retour d’expérience en entretien individuel), ici, pas de centre de formation et pas de matières générales, ce qui peut rassurer les publics qui auraient eu des difficultés dans leur parcours scolaire ou de formation continue ; Aterme, l’AFEST peut permettre d’aller jusqu’à la certification (par exemple, le titre professionnel d’agent d’entretien et de propreté, ou le CQP machiniste), en partenariat avec un centre de formation agréer.

Dans les faits, nous pratiquons déjà l’AFEST : deux journées de formation ont déjà été réalisées grâce à un de nos entrepreneurs qui maîtrise parfaitement les techniques de nettoyage et qui a accepté de former certains de ses pairs. D’autres actions seront déployées dès le mois de septembre. Nous pourrions également envisager l’obtention d’un appartement pédagogique, qui nous permettrait de réaliser nos actions de formation et d’y stocker le matériel que nous pourrions acquérir dans le futur.

En partenariat avec une autre structure d’insertion du territoire, nous souhaitons également permettre aux entrepreneurs primo-arrivants (personnes arrivées sur le sol français dans les 5 dernières années) de bénéficier d’un parcours de formation « langage professionnel », afin d’aider ces entrepreneurs à s’approprier le langage entrepreneurial : administratif, gestion et juridique, ce qui leur permettra une plus large autonomie dans la gestion de leur entreprise, et une meilleure compréhension des attentes de leurs futurs clients.

Les circuits courts

Les circuits courts

Les circuits courts

mode de commercialisation

Les circuits courts

Selon le ministère de l’agriculture un circuit court est “ un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire. “

Aujourd’hui ce mode de commercialisation concerne presque tous les secteurs agricoles, et selon les chiffres du ministère, serait utilisé par plus de 16% des exploitations agricoles.

Les circuits cours sont aujourd’hui mis en avant au niveau national, notamment dans le Programme National de l’Alimentation. Les raisons de cette mise en avant sont multiples en raison des avantages offerts par le circuit court.

Les circuits courts permettent :

  • Une favorisation du commerce de proximité et local. 
  • Une amélioration de la qualité des repas (notamment cantine collective) en raison d’une meilleure fraicheur et saisonnalité des aliments.
  • Une autonomisation alimentaire, notamment des villes qui se rapprocherait des producteurs locaux.
  • Une meilleure rémunération des agriculteurs en raison d’une réduction des intermédiaires.
  • Une réponse adaptée en cas de choc climatique ou de crise rendant plus difficiles les échanges et les déplacements. Et notamment dans le contexte de crise sanitaire tel que nous le vivons actuellement.

Les circuits courts et la commande publique

L’utilisation des circuits courts dans la commande publique, notamment dans le cadre d’approvisionnement d’aliments pour les restaurants collectifs (exemple : cantines scolaires), est rendu compliqué par certains principes de la passation des marchés publics. Le ministère de l’économie a rappelé en 2019 que « l’attribution des marchés sur la base d’un critère de préférence locale, que ce soit sur l’origine des produits ou sur l’implantation des entreprises, méconnaîtrait ces principes » (les principes de la commande publique : l’égalité de traitement des candidats, la liberté d’accès à la commande publique et la transparence des procédures.)

Cependant, l’interdiction d’utiliser un critère de préférence locale n’exclut pas pour autant de la possibilité de recourir aux circuits courts dans la commande publique. Cette possibilité est explicitement mentionnée par le ministère de l’économie. Il existe plusieurs outils à la disposition des acheteurs afin de favoriser la mise en place de circuits courts.

Premièrement, les acheteurs publics ont la possibilité d’effectuer ce que l’on appelle le sourcing. Le sourcing est une faculté offerte aux acheteurs de se renseigner auprès des acteurs d’un secteur afin de cerner au mieux son besoin. Dans le cadre de l’agriculture, le sourcing peut permettre à l’acheteur de connaître au mieux son territoire et les producteurs de ce territoire.

Deuxièmement, les acheteurs peuvent recourir à un allotissement fin. « Un allotissement fin, notamment par type de denrée et par territoire, permet de susciter une large concurrence et de lever les obstacles à l’accès à la commande publique des PME, et notamment des producteurs locaux. » Ministère de l’économie et des finances

Troisièmement, les acheteurs ont la possibilité d’utiliser des critères de choix de l’offre qui vont permettre de mettre en avant l’utilisation de circuits courts. Dans ce cadre plusieurs critères sont mobilisables, sans être exhaustif citons en quelques-uns. Les acheteurs peuvent utiliser pour le choix de l’offre, un critère concernant le circuit de fourniture (pas l’implantation géographique) comme mentionné à l’article R. 2152-7 du code de la commande publique. Ils peuvent aussi utiliser un critère sur la fraîcheur et la saisonnalité des aliments. Ces éléments permettent aux acheteurs de prendre en compte les circuits courts dans la passation des marchés publics.

Les projets alimentaires territoriaux, un outil de développement des circuits courts

« Les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. Issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture qui encourage leur développement depuis 2014, ils sont élaborés de manière collective à l’initiative des acteurs d’un territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens etc.). » Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation

Ces projets qui se développent partout sur le territoire, sont des outils qui peuvent permettre la mise en avant de circuits courts notamment dans la commande publique. Ils sont très intéressants notamment dans la réponse aux marchés publics d’approvisionnement pour les cantines scolaires. Ancré dans les territoires, ils répondent d’un côté aux besoins de la population en alimentation plus saine, et en même temps à la relocalisation de l’agriculture sur les territoires.

L’APEE encourage le développement des collaborations entre acheteurs publics et agriculture locale au travers notamment des PAT. Œuvrant pour la mise en avant des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) mais aussi des zones rurales à revitaliser (ZRR), la mise en place de telles collaborations entre clairement dans une dynamique de valorisation des ZRR.

Des questions sur l’articulation commande publique et agriculture locale ou des conseils juridiques, contactez-nous :

Contact : conseil-juridique@apee-na.org

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